L’aubergine, comme la plupart des plantes alimentaires, révèle une histoire riche. Elle mêle géographie et voyages, croyances et légendes, linguistique, médecine traditionnelle, traditions culinaires, sans compter tous les arts. Domestiquée en Asie du Sud-Est, ses premières traces historiques se retrouvent en Inde et en Chine et remontent à une période qui oscille autour de l’ère chrétienne. C’est dans ces deux pays que sa diversité est la plus importante et d’où elle est partie à la conquête du monde.
Voici 9 recettes:
Beignets d'aubergine
Moussaka Balkanique
Mélitzanosalata (caviar d'aubergine)
Kibbeh à l'aubergine
Roulés d'aubergine à la viande hachée
Yaourt à l'aubergine - Borani Bademjan
Curry d'aubergines aigre doux à la tomate
Caviar d'aubergines
Ratatouille- 2 recettes
Retracer l’odyssée des premières migrations de l’aubergine n’est pas chose aisée, pour de nombreuses raisons.
Les sources historiques, qu’il s’agisse de manuscrits, dictionnaires, calendriers, traités de médecine, de diététique, d’agriculture, ou de textes érudits mêlant plusieurs sciences et traitant partiellement d’herbes médicinales, sont difficiles à identifier puis à comprendre.
Les raisons en sont nombreuses : barrière des langues (sanskrit, chinois, arabe, latin), de l’écriture (paléographies cryptiques du moyen âge), de la fiabilité (innombrables erreurs de recopiage ou de traduction au fil des siècles), sans parler du sens des écrits anciens intimement lié aux références culturelles de leur époque et qui sont totalement étrangères à l’homme commun d’aujourd’hui.
Aussi l’histoire de l’aubergine présentée ici est-elle une ébauche, qui nécessiterait pour aller vers une analyse plus complète et précise l’aide d’historiens spécialistes des mondes antiques et médiévaux d’Asie et d’Europe.
C’est sans doute par l’entremise combinée des routes commerciales, des voyageurs, et des conquêtes, qu’elle a entamé sa migration vers l’ouest mais on se perd encore en conjectures quant au détail et à la chronologie de ses périples de l’Inde vers les rives de la Méditerranée, puis vers l’Europe par les Balkans, la côte africaine ou une éventuelle route maritime.
Elle était inconnue des grecs et des romains.
Les conquêtes arabes fulgurantes du 7è et 8è siècles l’ont emportée en Afrique et en Europe. Son premier signalement se trouve dans un abrégé de médecine du 9è siècle rédigé à Cordoue (Andalousie) par Abd al-Malik ibn Habib où elle est mentionnée par son nom arabe badhinjan. Une hypothèse : ce nom dériverait du persan badenjan et baadangan et, initialement, du sanscrit vaatingan. On la trouve plus tard dans le Livre de l’Agriculture de Ibn Al Awam (12è siècle) avec de tels détails sur la façon de la cultiver qu’il est clair qu’elle faisait partie des plantes traditionnelles cultivées en Andalousie à cette époque.
Cet auteur décrit quatre types variétaux :
– le type égyptien, avec des fruits blancs et des fleurs violettes,
– le type syrien, avec des fruits violets,
– une variété locale, pourpre foncé avec un fin calice,
– et une variété de Cordoue, aux fruits noirs.
La Renaissance est non seulement celle de la botanique mais aussi celle des arts, et l’aubergine y a sa place comme dans les festons du plafond de la loggia de Psyché à la villa Farnesina à Rome (1503-1508), le tableau de l’Eté d’Arcimboldo (1563) où l’aubergine fait office d’oreille, ou les portes de bronze de la cathédrale de Pise (1601).
Au cours de son histoire l’aubergine a aussi inspiré les rêveries, comme dans ce proverbe japonais, merveilleusement illustré dans des estampes japonaises de l’époque Edo (1603-1868), selon lequel le meilleur présage du nouvel-an est de rêver du mont Fuji, du faucon et de l’aubergine .
Mais si l’on connait un peu de l’histoire de l’aubergine, on se perd encore en conjectures sur le sujet faussement simple de l’origine du nom latin melongena et de ses dérivés français mélonges ou mélongènes, à l’intrigante et peut être trompeuse parenté avec le nom du melon.
– le type égyptien, avec des fruits blancs et des fleurs violettes,
– le type syrien, avec des fruits violets,
– une variété locale, pourpre foncé avec un fin calice,
– et une variété de Cordoue, aux fruits noirs.
La Renaissance est non seulement celle de la botanique mais aussi celle des arts, et l’aubergine y a sa place comme dans les festons du plafond de la loggia de Psyché à la villa Farnesina à Rome (1503-1508), le tableau de l’Eté d’Arcimboldo (1563) où l’aubergine fait office d’oreille, ou les portes de bronze de la cathédrale de Pise (1601).
Au cours de son histoire l’aubergine a aussi inspiré les rêveries, comme dans ce proverbe japonais, merveilleusement illustré dans des estampes japonaises de l’époque Edo (1603-1868), selon lequel le meilleur présage du nouvel-an est de rêver du mont Fuji, du faucon et de l’aubergine .
Mais si l’on connait un peu de l’histoire de l’aubergine, on se perd encore en conjectures sur le sujet faussement simple de l’origine du nom latin melongena et de ses dérivés français mélonges ou mélongènes, à l’intrigante et peut être trompeuse parenté avec le nom du melon.
J'adore les aubergines et il y a beaucoup de recettes que je découvre. Je note tout ça précieusement :-)
RépondreSupprimerBelle soirée,
Gabrielle
J'adore les aubergines, alors merci pour ces belles recettes
RépondreSupprimerBisous et belle soirée